Nous sommes parties avec 23 Girondines d’Auxerre pour arriver le 4 au soir à Strasbourg. Je ne pourrais pas vous parler des paysages magnifiques les trois premiers jours, je voyais à peine la copine qui roulait devant tellement c’était le déluge.

Les choses se sont un peu arrangées le quatrième jour en faisant la Route des Vins d’Alsace juste à temps pour découvrir tous ces petits villages avec des noms à peine prononçables pour la plupart de mes copines de voyage : Riquewihr, Itterswiller, MIttelsheim, Ottrot , Griesheim, Geipolsheim etc. Ils évoquent en moi la consonance douce de mon autre patrie et ils m’enchantent ; les maisons et les jardins sont des petits bijoux bichonnés avec soin.

En revanche, je peux vous parler de la bonne ambiance de franche camaraderie tout le long du voyage entre les filles malgré des conditions météorologiques difficiles.

Il faut dire que les quatre garçons (Gilles Lavandier, Patrick Coudret, Serge Carrasset et Jean Lacaze) accompagnateurs tout au long du voyage y étaient pour beaucoup : une organisation sans faille jusque dans les moindres détails avec les gîtes choisis avec soin, les bagages déjà montés dans les étages à l’arrivée, les pique-niques précédés d’une soupe chaude (un bonheur quand on arrive tremblant de froid et mouillée à l’étape), des en-cas avec café chaud servi sur l’itinéraire au moment où la fatigue et la faim commencent à se faire sentir.

Franchement je ne m’attendais pas à autant d’attention, encore un grand merci.

J’ai envie de vous parler aussi de l’accueil des clubs qui nous ont ouvert leurs portes au moment du repas à midi : apéritif, chauffage et table dressée à Gérardmer comme à Ottrot. Des membres du bureau du club d’Ottrot nous avaient concocté en plus un petit programme culturel avec support papier. J’ai ressenti la même chose que lors de ma première sortie avec le CIB (Club indépendant Bordelais) : un lien avec des gens que je ne connaissais pas encore il y a quelques heures, mais d’emblée une entente car nous partageons les mêmes valeurs. De plus, ils nous ont guidé jusqu’à l’arrivée à l’hôtel, en passant par de petites routes tranquilles qui auraient enchanté n’importe quel membre de notre club.

Merci Viviane, merci Jean- Claude et merci tous les autres dont je n’ai pas retenu les noms. Quand ils viendront dans la région, il va falloir s’appliquer.

Le tout était couronné par l’arrivée à Strasbourg le 5 juin, où nous avons fait une boucle de 22 kilomètres incluant un petit tour en Allemagne à Kehl qui se trouve de l’autre côté de la rive. L’organisation de la FFCT était très efficace, même le soleil était présent.

En conclusion, je comprends mieux maintenant le souci des anciens de notre club de rester connectés avec la FFCT. Notre club a tous les atouts pour s’ouvrir et accueillir de nouvelles personnes : les membres sont volontaires, le bureau soudé. Nous connaissons bien tous les joyaux touristiques et petites routes tranquilles de notre région, l’esprit d’entraide, la convivialité et la curiosité de découvrir l’autre y sont intacts. Bref, nous sommes des indépendants, mais cela ne veut pas dire des isolés.

Jutta Rodriguez du Club Indépendant Bordelais