Toutes à Strasbourg 2016 !

Toutes à Strasbourg 2016 !

Traverser la France jusqu’à Strasbourg au mois de juin, admirer de nouveaux paysages sous un soleil d’été, arriver dans la cité européenne le teint halé et avec le bronzage si caractéristique des cyclos, c’était tentant ! Mais çà, c’était AVANT … l’année dernière … lorsque dans l’enthousiasme des préparatifs de voyage itinérant, Jeannine, Claudette, Bernadette et Robert se penchaient sur les cartes des fleuves et canaux qui serpentaient le long du Jura et des Vosges … AVANT que toute l’eau stockée là-haut ne se déverse à pleins seaux !

Pourtant, le jour du départ, tout allait bien … jusqu’au passage à niveau complètement lessivé par la première pluie de notre randonnée. La glissade envoya les deux cyclotes de tête dans les rails. Quelques contusions, une côte fêlée, mais il en fallait plus pour refroidir l’enthousiasme général. Contournant les massifs du Jura et des Vosges, le petit groupe suivit les méandres de la Saône, du Doubs, des divers canaux, pour arriver à Strasbourg par le nord, retrouvant ainsi au petit matin du 5 juin, le gros des ‘TAS’ venues de France et d’ailleurs.

Mais, pour nous, le parcours ne s’arrêtait pas là : livrées à nos propres moyens (pas de voiture suiveuse protectrice) il fallait bien rejoindre Chambéry, donc affronter de nouveau les caprices du ciel tout en découvrant les paysages de la plaine d’Alsace, puis ceux de la Franche-Comté et de la Dombes. A notre retour devant les célèbres « 4 sans c… », dix-sept jours plus tard, le compteur annonçait 1400 kilomètres et vélos et cyclotes enchantées avaient bien besoin d’une douche !

 

Bernadette Pace-Roux, cyclotouriste de Chambéry

 

 

« Très souvent trempées, elles ont fort bien pédalé »

« Très souvent trempées, elles ont fort bien pédalé »

Au début d’année passée, le projet est né.
Les étapes difficilement élaborées,
L’organisation finale restait à monter :
Tous les moindres détails ont été étudiés.
Plusieurs sorties spéciales TAS étaient planifiées.Les mois ont passé, le grand jour est arrivé :
De tous les coins de France, elles vont toutes converger,
Un immense ruban féminin sera créé.Pour la fête des mères, elles enfourchent leur destrier.
Elles étaient fin prêtes, bien coatchées et entraînées.
Quelques-unes, très inquiètes, ont l’estomac noué,
De Nanterre à Strasbourg, nos filles s’en sont allées.
Bien accompagnées, elles commencent leur chevauchée.Très souvent trempées, elles ont fort bien pédalé.
Le mercredi, le soleil a enfin brillé,
Le jeudi, sous la pluie, elles se sont retrouvées.
Imaginez le problème pour tout faire sécher…
Après les mauvaises nuits, elles n’ont pas renoncé,
Hyper courageuses, elles ont toujours avancé.
Sans jamais rechigner, elles se sont adaptées.
Les pique-niques abrités : elles ont bien apprécié.
Les montées : il a bien fallu les affronter.
Les descentes : il faut demeurer très concentrées…
Certains moments, le vent arrière les a aidées.
Par le col du Donon, la route les a menées.
A ce point culminant de leur belle randonnée,
Source d’angoisses, le sommet les a réconfortées :
Sous le crachin, elles ont été photographiées
Pour cet instant à jamais immortalisé.
Le dernier jour, elles ont été accompagnées :
Des membres de Wasselonne les ont pilotées.
Café et gâteaux locaux les ont réconfortés
Avant de visiter Molsheim, vélos garés.

Samedi, journée libre était accordée :
Par des bénévoles, Strasbourg en visites guidées.
Déluge d’une demi-heure en guise de pousse-café :
Le moindre abri a été réquisitionné,

Avec cette eau, Strasbourg a failli être noyé.
Fières dans le défilé par la pluie épargné,
Elles se sont déchaînées et très fort on chanté.
Du village fédéral, elles n’ont pu profiter :
En ce dimanche, trop vite le temps s’est écoulé.
Par un pique-nique géant, la fête s’est achevée.
Des adieux émouvants et le groupe s’est scindé.
Sous l’orage menaçant, elles se sont séparées.
Même avec cette pluie, aucune n’a abandonné.
Très motivées, elles ont terminé enchantées.
Pour les débutantes, le défi est remporté.
Certaines ont fort douté de leur capacité
Mais oh combien ont montré leur ténacité.
Et qui dira que les filles sont des poules mouillées ?
Oui au sens propre du terme mais pas au figuré…Les consignes de sécurité bien énoncées
N’ont pas protégé deux de nos cyclos blessés :
– Visage tuméfié et genou bien entamé,
– A deux kilomètres du final, un pied cassé.Que de beaux villages et paysages traversés.
Que de très bons souvenirs emmagasinés.
Bons et mauvais moments ont été partagés,
Une semaine passée en toute convivialité :
Une grande aventure humaine vient de s’achever.
Reste au fond du cœur, ce lien d’amitié tissé.
Regrets pour celles qui n’ont pu y participer.
Puisse, pour la prochaine fois, plus d’envies suscitées.Muriel, chef d’équipée, les a bien encadrées,
Jean-Claude et Christian D, les ont bien chouchoutées,
Bernard et Christian C, les ont bien épaulées.
Merci, pour leur bien-être, d’avoir tout concocté,
Merci à tous de les avoir encouragées.
Merci aux sponsors pour leur générosité.De vous être si volontairement impliqués
Sans relâche, à leur cause, vous vous êtes dévoués :
A tous ces sponsors, triple ban vous méritez !
Un voyage sous le signe de la solidarité pour les cyclotes du Maine-et-Loire

Un voyage sous le signe de la solidarité pour les cyclotes du Maine-et-Loire

« À la maison, si le temps est menaçant, balade prévue ou pas, je ne sors pas mon vélo. En route vers Strasbourg, je ne me pose pas la question, il a beau pleuvoir depuis des heures, j’y vais, on y va », confie une participante. Il y a l’objectif à atteindre mais il y a aussi l’aventure partagée. Quand Alice a dû renoncer, suite à une chute et une fracture, nous avons été déçues pour elle. Quand l’une ou l’autre a eu un coup de fatigue – 9 jours de pédalage, 870 km, des pluies abondantes, c’est légitime – elle s’est toujours trouvé des copines pour les attendre.
Ce qui est sympa, c’est que ce soutien, nous ne l’avons pas trouvé qu’au sein de notre groupe de 63 cyclotes. Nos accompagnateurs, d’abord, ont été précieux, à commencer par le soir où ils sont restés jusqu’à minuit pour changer plusieurs dizaines de patins de freins usés prématurément sur les routes pentues et trempées, voire boueuses et gravillonnées, de l’Yonne et du pays d’Othe dans l’Aube.
Nous avons aussi apprécié l’accueil réservé par plusieurs clubs cyclos à diverses étapes de notre parcours :
– le club de Chaumont venu à notre rencontre avant de nous proposer un apéritif à l’arrivée devant le Formule 1 de Chaumont. La présidente du Codep de Haute-Marne, Christelle Béguinet, était également là pour nous encourager.
– le club des Amis de Vélocio d’Epinal : ils nous ont accompagnées sur la fin de notre étape jusqu’à Chaumousey et le lendemain matin, ils étaient encore là pour nous guider jusqu’au col de la Chipotte en évitant la traversée d’Epinal. Et cela sous un ciel plus que menaçant..
– le club de Sélestat nous a quant à lui fait découvrir à Châtenois les spécialités locales que sont le kouglof et autres gâteaux faits maison, le pinot noir (non, pas la choucroute cela aurait été prématuré). Après la traversée des Vosges, ça réconforte, et pas que les estomacs.
Nous pensons aussi aux maires de certaines communes où nous avons pique-niqué. Celui de Nazelles-Négron en Indre-et-Loire, nous félicitant de faire honneur aux installations qu’il avait fait mettre en place sur les bords de la Cisse.
Plus tard, ce fut celui de St-Mards-en-Othe, dans l’Aube, qui nous a ouvert sa salle communale à l’improviste. Et tant pis s’il a fallu se hâter de la rendre propre pour une association locale ; ce fut notre seul moment de l’étape au sec et au chaud.
Le lendemain, M. le maire de Villars-en-Azois nous proposait l’ancien lavoir de la commune transformé en salle des fêtes pour nous poser. Quel événement pour lui ! Pensez donc, le passage de notre groupe doublait soudainement la population de ce village de Haute-Marne.
Et le vendredi, c’est le maire d’une petite commune des Vosges, Frain, qui nous offrait aussi un abri bienvenu au milieu d’une journée à nouveau grandement passée sous la pluie.
Autant d’attentions, et sans doute d’autres comme cet habitant nous aidant à changer une chambre à air sous une pluie soutenue, qui nous ont fait du bien tout au long de notre voyage.
Oui, ce voyage itinérant à Strasbourg a été l’occasion d’une belle solidarité au sein et autour de la grande famille cyclotouriste.

L’édition Toutes à vélo – Strasbourg 2016 des Vendéennes

L’édition Toutes à vélo – Strasbourg 2016 des Vendéennes

C’est à 25 que les cyclotes vendéennes ont rallié à vélo l’Eurométropole et le rassemblement international féminin de la Fédération française de cyclotourisme (FFCT) à Strasbourg, le 5 juin.

D’abord, 3 étapes en partant de Vendée le 26 mai pour 10 d’entre elles, plus 6 étapes avec les 15 autres femmes parties d’Orléans où les 2 groupes ont fusionné. Les intempéries des dimanche 29, lundi 30 et mardi 31 étaient sévères mais ne leur ont coupé ni la route, ni le moral et le soleil les attendait finalement à Strasbourg, le vendredi 3 juin au soir.

Les Vendéennes ont eu l’honneur de prendre la tête du défilé du dimanche matin 5 juin (environ 3000 femmes), sous le soleil, parcourant à vélo – avec entre autres le Maire de la ville, le président de la FFCT – un circuit de 17 km dans Strasbourg, franchissant le Rhin pour un petit tour à Kehl et revenant participer au pique-nique géant du Jardin des 2 rives. Tout un symbole !

Toutes à vélo – Strasbourg 2016, une belle expérience

Toutes à vélo – Strasbourg 2016, une belle expérience

Nous sommes parties avec 23 Girondines d’Auxerre pour arriver le 4 au soir à Strasbourg. Je ne pourrais pas vous parler des paysages magnifiques les trois premiers jours, je voyais à peine la copine qui roulait devant tellement c’était le déluge.

Les choses se sont un peu arrangées le quatrième jour en faisant la Route des Vins d’Alsace juste à temps pour découvrir tous ces petits villages avec des noms à peine prononçables pour la plupart de mes copines de voyage : Riquewihr, Itterswiller, MIttelsheim, Ottrot , Griesheim, Geipolsheim etc. Ils évoquent en moi la consonance douce de mon autre patrie et ils m’enchantent ; les maisons et les jardins sont des petits bijoux bichonnés avec soin.

En revanche, je peux vous parler de la bonne ambiance de franche camaraderie tout le long du voyage entre les filles malgré des conditions météorologiques difficiles.

Il faut dire que les quatre garçons (Gilles Lavandier, Patrick Coudret, Serge Carrasset et Jean Lacaze) accompagnateurs tout au long du voyage y étaient pour beaucoup : une organisation sans faille jusque dans les moindres détails avec les gîtes choisis avec soin, les bagages déjà montés dans les étages à l’arrivée, les pique-niques précédés d’une soupe chaude (un bonheur quand on arrive tremblant de froid et mouillée à l’étape), des en-cas avec café chaud servi sur l’itinéraire au moment où la fatigue et la faim commencent à se faire sentir.

Franchement je ne m’attendais pas à autant d’attention, encore un grand merci.

J’ai envie de vous parler aussi de l’accueil des clubs qui nous ont ouvert leurs portes au moment du repas à midi : apéritif, chauffage et table dressée à Gérardmer comme à Ottrot. Des membres du bureau du club d’Ottrot nous avaient concocté en plus un petit programme culturel avec support papier. J’ai ressenti la même chose que lors de ma première sortie avec le CIB (Club indépendant Bordelais) : un lien avec des gens que je ne connaissais pas encore il y a quelques heures, mais d’emblée une entente car nous partageons les mêmes valeurs. De plus, ils nous ont guidé jusqu’à l’arrivée à l’hôtel, en passant par de petites routes tranquilles qui auraient enchanté n’importe quel membre de notre club.

Merci Viviane, merci Jean- Claude et merci tous les autres dont je n’ai pas retenu les noms. Quand ils viendront dans la région, il va falloir s’appliquer.

Le tout était couronné par l’arrivée à Strasbourg le 5 juin, où nous avons fait une boucle de 22 kilomètres incluant un petit tour en Allemagne à Kehl qui se trouve de l’autre côté de la rive. L’organisation de la FFCT était très efficace, même le soleil était présent.

En conclusion, je comprends mieux maintenant le souci des anciens de notre club de rester connectés avec la FFCT. Notre club a tous les atouts pour s’ouvrir et accueillir de nouvelles personnes : les membres sont volontaires, le bureau soudé. Nous connaissons bien tous les joyaux touristiques et petites routes tranquilles de notre région, l’esprit d’entraide, la convivialité et la curiosité de découvrir l’autre y sont intacts. Bref, nous sommes des indépendants, mais cela ne veut pas dire des isolés.

Jutta Rodriguez du Club Indépendant Bordelais