Traverser la France jusqu’à Strasbourg au mois de juin, admirer de nouveaux paysages sous un soleil d’été, arriver dans la cité européenne le teint halé et avec le bronzage si caractéristique des cyclos, c’était tentant ! Mais çà, c’était AVANT … l’année dernière … lorsque dans l’enthousiasme des préparatifs de voyage itinérant, Jeannine, Claudette, Bernadette et Robert se penchaient sur les cartes des fleuves et canaux qui serpentaient le long du Jura et des Vosges … AVANT que toute l’eau stockée là-haut ne se déverse à pleins seaux !

Pourtant, le jour du départ, tout allait bien … jusqu’au passage à niveau complètement lessivé par la première pluie de notre randonnée. La glissade envoya les deux cyclotes de tête dans les rails. Quelques contusions, une côte fêlée, mais il en fallait plus pour refroidir l’enthousiasme général. Contournant les massifs du Jura et des Vosges, le petit groupe suivit les méandres de la Saône, du Doubs, des divers canaux, pour arriver à Strasbourg par le nord, retrouvant ainsi au petit matin du 5 juin, le gros des ‘TAS’ venues de France et d’ailleurs.

Mais, pour nous, le parcours ne s’arrêtait pas là : livrées à nos propres moyens (pas de voiture suiveuse protectrice) il fallait bien rejoindre Chambéry, donc affronter de nouveau les caprices du ciel tout en découvrant les paysages de la plaine d’Alsace, puis ceux de la Franche-Comté et de la Dombes. A notre retour devant les célèbres « 4 sans c… », dix-sept jours plus tard, le compteur annonçait 1400 kilomètres et vélos et cyclotes enchantées avaient bien besoin d’une douche !

 

Bernadette Pace-Roux, cyclotouriste de Chambéry